Un certain nombre d’entre nous, accompagnés d’amis ou pas, avons prit la route pour nous rendre aux médiévales de St-Ursanne. Pour certains, dès le vendredi soir.
Mon acolyte et moi-même sommes arrivées à St-Ursanne vers 21:40. Le temps de se garer, se changer et arriver sur place, c’était déjà l’heure des illuminations de Gerry Hofstetter. C’était vraiment joli. Une dame contait une histoire à une fenêtre et les illuminations autour d’elle changeaient au fur et à mesure de l’histoire. Mais la place était tellement pleine de monde qu’on a renoncé à tendre l’oreille. On a préféré rejoindre quelques uns des nôtres déjà sur place pour aller prendre un verre.
La soirée s’est déroulée tranquillement malgré un incident clé du dortoir du soir qui nous fera tous rire dans quelques temps, j’en suis certaine. 🙂
Le lendemain, nous avons décidé d’être sur place tôt. Le réveil était un peu chaud patate et on a du se laver à l’eau froide, mais c’est pas grave. Ça revigore. Une fois sur place, on retrouve un moine, une dame en tenue légère (elle n’avait pas de chemise, quoi !) et on se prend un déjeuner tranquillement. On a découvert la tarte locale, ce truc à la crème, salé et tellement onctueux… Miam.
Nous avons passé la journée à profiter de la fête et du soleil. Si pour beaucoup de ce que nous avons vu, c’était un peu (comme l’a qualifié un monsieur sur un campement) “la fête à la saucisse”, ça nous a aussi permit de retrouver ou découvrir de chouettes artisans passionnés. Nous avons aussi retrouvé le groupe Hauvoy qui nous avait fait danser à Gruyère. On a d’ailleurs pu un peu danser le dimanche. C’était bien sympa.
Dimanche matin se tenait la messe. J’y suis allée par curiosité, parce que la Collégiale est magnifique, que c’était une ambiance médiévale, une messe chants grégoriens en latin. Je ne m’attendais pas à grand chose. Dire que j’ai été agréablement surprise serait un euphémisme (à la limite de la litote euphémique, même). Les chants, le sermon, la présentation du saint Graal et son utilisation pour le vin au moment de la communion… Comme ils disent en anglois, I was blown away (j’ai rien qui me vient à l’esprit pour l’exprimer en françois sans que ça tende vers le mièvre ou le vulgaire léger). Je pense que c’est une messe dont je me souviendrai longtemps. Elle fut pour moi riche en émotion – et je crois que pour d’autres membres de la troupe aussi.
Le reste de la journée s’est déroulé un peu comme le jour d’avant. Promenades, discussions, découvertes, etc. A 17:00 les résultats du concours de costumes était annoncé. Vu le thème de cette édition (Mythes et Féerie), j’avais un peu peur de ce qu’ils allaient nous sortir. Mais la surprise fût très bonne dans les deux catégories (adultes et enfants). Bravo au jury et aux gagnants.
Nous sommes rentrées à la maison en fin de journée, mais tellement K.O. qu’on a du faire une power nap en début de trajet (histoire de ne pas terminer dans un ravin – même s’ils sont fort jolis dans la région) avant de reprendre la route.
Pour finir, voici une sélection de quelques unes de nos enluminures, faites par les gentils enlumineurs de St-Ursanne. Merci beaucoup à toute l’équipe !
© St-Ursanne – Concours de Costumes 2015
Magnifique images, et très beau texte. Bravo pour ces brèves de nos manifs…….
Merci pour ce texte et ces enluminures qui traduisent bien ce que nous avons vécu sur place, tu es au top !
J’ai trouvé les artisans de très bon niveau par rapport à d’autres manifestations, et c’était un plaisir d’en découvrir de nouveaux. La messe était très belle, l’homélie était poignante et faisait preuve d’un bel esprit d’ouverture, j’ai moi aussi été soufflé. De plus c’était beau de voir la Collégiale remplie de gens en tenue ….
Tu as vraiment le don de la plume !
Tu as su trouver les mots pour faire part des émotions ressenties lors de cette fête et je partage complétement tes propos.
La fête a été très belle !
Et cette messe extraordinaire. Les mots du curé ont été forts, engagés et justes. Faire le parallèle entre les émotions ressenties lors d’activités médiévales, la transmission de ces traditions et la foi était simplement beau.
Et l’entrée du Roi Arthur, la Reine Guenièvre et 12 chevaliers en arme avec le Graal ! L’émotion dans la collégiale était palpable. Il fallait oser, mais finalement c’était tellement vrai, juste et beau. Et cela a permis de rappeler l’origine chrétienne du Graal.